•  Le piège à éviter :

    Les trois premiers tomes sont destinés à attirer un public qui n’aurait pas ouvert d’emblée le quatrième. Cependant, en l’écrivant, je n’ai fait appel ni au cycle arthurien ni à la légende de l'anneau forgé dans l'or du Rhin par le Nibelung Alberich ni aux écrits de George Raymond Richard Martin ou à ceux de John Ronald Reuel Tolkien. Je me suis plutôt inspiré de l’œuvre de Chrétien de Troyes pour décrire l’exaltation du dépassement de soi. Car il était essentiel de traiter ce thème avant d’aborder la suite de l’histoire.

    Le quatrième tome ne se contente pas de narrer des évènements étranges, des joutes amoureuses, des batailles sanglantes ou les imperfections voire les faiblesses du monde dans lequel évoluent les personnages. Il propose aussi de réfléchir sur la meilleure façon de procéder pour en édifier un autre, plus éclairé, mieux architecturé, empreint de noblesse d’âme et soucieux de justice, de droiture, de compassion et de liberté. Et voici, pour ce faire, qu’interviennent les auteurs aux noms illustres cités dans la bibliographie !

    Le piège est ainsi évité : mon travail n’est pas la énième resucée du Seigneur des Anneaux, du Trône de fer ou de Robin des bois. Il est autre. Il est à part. Il s’agit bien d’une œuvre originale et engagée proposant plusieurs niveaux de lecture.


  •  Questions et réponses (1) relatives au futur ouvrage :

    Questions : Réponses :

    Quel sera le public ? Adulte.

    Avez-vous su, dès le début de votre travail, quoi et comment écrire ? Oui.

    Voulez-vous partager votre vision du monde, éprouvez-vous une forme de passion à approfondir le sujet, avez-vous su rendre attachant votre univers intérieur, vous sentez-vous concerné par l’aventure humaine ? Oui !

    Se dégage-t-il un souffle qui lui donnera une dimension universelle ? Oui

    L’histoire est-elle bien menée, est-elle originale ? Oui

    En quoi est-elle originale ? Le sujet, l’intrigue, le plan, les époques, les lieux, certains objets insolites, les 2 histoires imbriquées, les protagonistes, les 2 climax, le Cosmos, les sources littéraires.

    Dans votre histoire, y-a-t-il thème à controverse ? Oui

    L’environnement dans lequel évoluent vos personnages est-il familier ? Il est réaliste, parfois surprenant.

    Existe-t-il une tension assez forte pour garder votre lecteur jusqu’au terme de sa lecture ? Oui

    S’agit-il d’un roman vertical [l’action tourne autour du personnage central] ou horizontal [structure de l’œuvre étendue dans le temps - multiprotagonisme] ? Les deux. Tout n’étant ici que fiction, il revêt les deux formes.

    Comment avez-vous raconté l’histoire ? A la troisième personne - J’ai pris le "point de vue objectif".

    Que pensez-vous de la couverture de votre ouvrage et de son titre ? Ce titre (2) doit intriguer le futur lecteur. Je souhaite le conserver. Les illustrations (dont couvertures) ont été minutieusement choisies.

    Au terme de votre travail, quels sont les mots qui vous viennent à l’esprit ? Plaisir d’écrire. Histoire originale à partager. Désir d’être lu.

    Quid du début de l’histoire ? Je pense l’avoir bien placé, ni trop tôt, ni trop tard.

    Quels sont « Les plus » de ce roman ? L’originalité du sujet, les articulations entre chapitres, les faits inattendus, les personnages singuliers, un prince korrigan, son peuple et sa besace. L’évocation poétique et parfois nostalgique des musiques, des senteurs, des couleurs, des climats, des saisons. Description de villes, régions et activités :

    . en France : régions minières, céréalières, viticoles, forestières ; sériciculture Lyonnaise, troglodytes en val de Loire. Reims, Mont Saint Michel, Cité de Carcassonne. Bretagne : fontaine de Barenton, forêts de Brocéliande et de Landerneau. Pyrénées, Cévennes, etc...

    . ailleurs en Europe et dans la monde : Ile de Malte. manoir de Markenfiel, ermitage de Santa Cristina de Lena, le Guildhall de Londres, monuments de Liège, de Caernarvon, d'Halberstadt, de Florence, Brescia, Urbin, Venise, habitat amérindien, Salto del Angel, Tach Rabat, Bandiagara, etc...

    . antiques : Temple de Karnak, Pompéi, Babylone, Stonehenge, pays de Pount, etc...


    ___________________________

    (1) Référence : écrire et être édité - Alain Berthelot - Guide pratique - 1994

    (2) Signification du titre : Clavim cedo (atque abi...) (texte latin : Donne-moi la clef (et rentre...) - Comédie de Plaute intitulée Mostellaria, 2, 1, 78). Dans mon ouvrage, la clé (d’un mystère) est donnée au personnage principal dans le tome II (chapitre 9 : la sagesse).


  • Les quatre niveaux de lecture :

    1. Le roman d’aventures : Le premier tome est émaillé de descriptions de villes, de châteaux fortifiés, d’actions d’éclat et de batailles épiques animant un univers tout à la fois moyenâgeux, onirique et merveilleux. Le chemin suivi par le personnage principal (Rigel) est globalement linéaire, serpentant souvent au gré de chapitres dont les noms sont empruntés au schéma de l’Arbre de Vie. Sa quête est soumise à une tension quasi permanente, fortement liée à un multiprotagonisme efficace. Elle sous-tend l’attrait du lecteur, l’ennui et la frustration étant ici proscrits. Le lecteur saura tout du personnage principal dès le début du récit. Il connaîtra son passé, suivra son parcours et se persuadera peu à peu de la nécessité de résoudre le conflit majeur auquel il est confronté, notamment grâce au tempérament vif, à la droiture et aux qualités intrinsèques de cet être humain dans lequel il se reconnaîtra. Enfin, le lecteur évoluera au sein d’un univers très cohérent et compact, parfois dérangeant. Son immersion y sera rapide et complète. L’époque et les lieux géographiques sont nettement délimités. Ils demeurent en accord avec l’atmosphère insolite qui règne sur Orion et Hélodioon, planètes tournant autour de Bellatrix, étoile de la Constellation d’Orion.
    2. Le conte philosophique : Ce récit est aussi un conte. Des travaux de Vladimir Propp, il emprunte les trente-et-une fonctions. Mais ne nous y trompons pas, il s’agit en fait d’un apologue. J’y décris dans le détail le comportement de l’être humain, ses élans de tendresse et sa férocité, ses doutes et ses certitudes, sa force et ses faiblesses aussi. Restait à traiter l’aspect moral des évènements, sachant que le conte (ou le mythe) est « l’expression symbolique de ce qui ne peut s’exprimer par le dogme. » Voilà qui me convient ! Il se trouve que j’évite toute pensée dogmatique. Fort souvent, elle fait barrière au libre arbitre.
    3. L'analyse d'une problématique sociétale : l'activité humaine y est étudiée, décortiquée. Le texte est référencé : extraits d'ouvrages d'historiens, de philosophes, de psychologues, de sociologues et d'ethnologues.
    4. Cosmogonie et ontologie : Le Roi Céleste songe à créer l’homme. Mais un être libre ne peut être engendré sans posséder une autonomie dont le sens repose sur un choix auquel la destinée du monde participe. La divinité ne veut pas maintenir le mal dans un royaume ne pouvant renfermer une quelconque obscurité. L’emprisonner dans l’espace-temps en limitera donc l’aspect dommageable. Ce piège devient de fait un gigantesque lieu de conflit d’où les éléments pugnaces vaincront et soumettront leurs adversaires à la lumière primordiale, transfigurés qu’ils seront par une prise de conscience définitive sur la nature du Cosmos. Certaines forces supérieures participent à l’Œuvre. D’autres se révoltent, hostiles à son fondement. Au centre du conflit, l'homme s'aperçoit que les limites du mal et du bien sont fluctuantes.

    Et voici que surgissent les soixante-douze anges servants, Lucifer et leurs légions sur fond de cieux profonds, chaotiques et flamboyants.


  • Le récit, l'intrigue et le sujet :

    Au début du récit : le personnage principal du roman se nomme Rigel. Il vit un drame se déroulant dans le passé, aux marches de royaumes situés sur deux planètes de la Constellation d’Orion.

    L’être humain y côtoie les puissances de l’esprit et le Cosmos permet l’accès à l’Eden. Les forces en présence, seules génératrices de vie ou de désespérance, n'ont pas besoin de lui pour exister. Rigel prend donc le parti de disposer de son libre arbitre, évoluant ainsi sans états d’âme excessifs dans des situations bien concrètes. 

    Le Roi Céleste s’absente. Il semble que Lucifer s’en prenne aux hommes. Un conflit violent éclate. Accablé de chagrin, vilipendé par ses prétendus alliés, le jeune prince assiste à la mort de son père lors de la bataille d’Assiah, à la trahison d’une partie de son armée et au renoncement des derniers chevaliers restés fidèles à la Cause. Il se retrouve seul. Contraint par les événements, il part sur les routes…

    L’intrigue est la suivante : Rigel veut vivre libre face aux représentants des puissances célestes désirant gouverner sa vie. La liberté a un prix, celui des armes si nécessaire ! Durant sa quête initiatique, des femmes et des hommes se battront à ses côtés pour reconquérir leur indépendance.

    Le sujet est représenté par le chemin conduisant à une lutte acharnée, celle du bien contre le mal, dans laquelle l’être humain ne peut rester isolé sous peine d’être broyé par un système dont il ne régente ni les tenants ni les aboutissants. Le sujet tient donc compte d’un équilibre délicat s’insinuant entre l’Éden et les Enfers, entre l’amour et la mort et surtout dans de sulfureuses alliances au cours desquelles l’homme s’aperçoit que les limites du mal sont parfois mouvantes.

    Cependant, récit, intrigue et sujet ne sont que trois arbres cachant une forêt ! Tout n’est dans ce conte que construction identitaire, symbolisme et analyse d’une problématique sociétale.


  • Les parties et les temps forts du récit :

    Une progression continue (tension dramatique).

    2 climax (car 2 histoires imbriquées) pour une seule quête.


    Le découpage :

    . prologue + épilogue = histoire secondaire (écriture violette)

    . 4 Tomes .

    . 4 « Mondes » (parties)

    . 10 chapitres (+1) = histoire principale (écriture noire) 


    Les séquences et les divisions :

    . formalisées par des sections

    . parfois, une rupture dans l’unité d’action se présentera sous la forme d’une section de une à trois pages.
    Elle se justifiera par la présentation d’un ou de plusieurs personnages reparaissant dans le(s) chapitre(s) suivant(s).
     


    Exposition : définition de la situation initiale, décorticage de l’histoire, amplification du dénouement.

    Fonctions du conte :

                            . Quelques retours en arrière.  
    . l’insolite et le merveilleux Parties et temps forts du récit

    . l’intérieur de la besace de Takan, prince korrigan.

    . La bataille des chats et des rats, etc...

    Plusieurs coups de théâtre.

    Choix de ne pas faire des descriptions « fantaisistes » (allusion à l’heroic fantasy, genre de littérature fantastique) de paysages,
    de cités et d’activités, mais de rechercher mes références dans l’actualité, l’histoire humaine ou la géographie.